Page:Ibsen - Ölaf Liljekrans, Le Tumulus, trad. Colleville Zepelin.djvu/220

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
222
LE TUMULUS

Comme il convient à un Roi,
Les dieux et les coutumes de notre pays.

(Asgaut suit les autres Vikings.)

gandalf, après une pause.

Il n’a pas une confiance bien grande en moi,
Je le vois s’éloigner avec plaisir.
Quand il arrive, mes épaules me semblent lourdes
Ce vieillard aux traits durs et marmoréens
Et semblable à Thor lui-même,
Armé de Mjôlmer, et que ses reins sont ceints de la ceinture de lutte,
Tel qu’il est représenté dans le palais de mon père.
Qui sait à présent comment tout va là-bas dans la patrie.
Certes, les montagnes et les forêts sont toujours immuables
Mais les hommes, mais mon peuple,
Sont-ils restés les mêmes ?
Non, quelque chose de corrompu
A souillé notre temps,
Diminué les forces du Nord
Et empoisonne les fleurs les plus saines.
Je veux regagner mon pays
Et sauver tout, avant que la ruine n’arrive.

(Après une pause et regardant autour de lui.)

Comme l’air est pur dans ces bois du midi,
Nos forêts de sapins n’ont pas de parfums si doux.

(Il découvre soudain le tombeau.)