Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 4.djvu/294

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
284
VOYAGES

[texte arabe]

de Khansâ (actuellement Hang-tcheou-fou). Son nom est semblable à celui de la poétesse Khansâ (la sœur de Sakhr) ; mais je ne sais pas s’il est arabe, ou bien seulement analogue à l’arabe. Cette cité est la plus grande que j’aie jamais vue sur la surface de la terre ; sa longueur est de trois jours de chemin, de sorte que le voyageur marche et fait halte dans la ville. D’après ce que nous avons dit de l’arrangement suivi dans les constructions de la Chine, chacun dans Khansâ est pourvu de son jardin et de sa maison. Cette cité est divisée en six villes, comme nous le montrerons tout à l’heure. À notre arrivée sortirent à notre rencontre : le kâdhi de Khansâ, nommé Afkhar eddîn, le cheïkh de l’islamisme, et les descendants d’Othmân, fils d’Affân l’Égyptien, qui sont les musulmans les plus notables de Khansâ. Ils portaient un drapeau blanc, des tambours, des trompettes et des cors. Le commandant de cette cité sortit aussi à notre rencontre avec son escorte.

Nous entrâmes dans ladite cité, qui se divise en six villes ; chacune a son mur séparé, et une grande muraille les en-