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D’IBN BATOUTAH.

[texte arabe]

gieux pauvres et les mendiants du pays ; sans les marchands, la soie ne vaudrait absolument rien. Un seul vêtement de coton, chez les Chinois, en vaut plusieurs en soie. L’habitude de ce peuple est que tout négociant fonde en lingots l’or et l’argent qu’il possède, chacun de ces lingots pesant un quintal, plus ou moins, et qu’il les place au-dessus de la porte de sa maison. Celui qui a cinq lingots met à son doigt une bague ; celui qui en a dix y met deux bagues ; celui qui en a quinze est nommé séty, ce qui revient au même que cârémy en Égypte (sorte de riche marchand, surtout en épices). Un lingot est nommé en Chine barcâlah.


DES DRACHMES DR PAPIER QUI SERVENT, CHEZ LES CHINOIS, POUR VENDRE ET POUR ACHETER.

Les habitants de la Chine n’emploient dans leurs transactions commerciales ni pièces d’or ni pièces d’argent. Toutes celles qui arrivent dans ce pays sont fondues en lin-