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D’IBN BATOUTAH.

[texte arabe]

ces gens-ci ou bien d’autres te fassent périr. Mais voici leur chef. » Ils me montraient un d’entre eux, à qui j’adressai la parole par l’intermédiaire des musulmans. Je m’efforçai de capter sa bienveillance, et il me remit à la garde de trois de ses gens, savoir un vieillard, son fils et un méchant nègre. Ces trois individus me parlèrent, et je compris à leurs discours qu’il avaient reçu l’ordre de me tuer. Le soir de ce même jour, ils me conduisirent dans une caverne. Dieu envoya au nègre une fièvre, accompagnée de frisson. Il plaça ses pieds sur moi ; quant au vieillard et à son fils, ils s’endormirent. Lorsque le matin fut arrivé, ils tinrent conseil entre eux, et me firent signe de descendre avec eux près du bassin. Je compris qu’ils voulaient m’assassiner. Je parlai au vieillard et m’efforçai de gagner sa bienveillance. Il eut pitié de moi ; je coupai les deux manches de ma chemise et les lui remis, afin que ses camarades ne le punissent pas à mon sujet, si je m’enfuyais.

Vers l’heure de midi, nous entendîmes parler près du bassin. Mes gardiens crurent que c’était la voix de leurs com-