Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 4.djvu/113

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
103
D’IBN BATOUTAH.

[texte arabe]

reçut la promesse qu’il s’occuperait de son affaire. Là-dessus, le dignitaire s’assit à la porte de sa maison. Tout à coup, il aperçoit son neveu portant au côté cette épée ; il l’appelle, et lui dit : « Ceci est le sabre du musulman. » « Oui », répond le neveu. « Le lui as-tu acheté ? » reprend son oncle. « Non », répliqua le jeune homme. Alors le vice-roi dit à ses satellites : « Saisissez-le. » Puis il ordonna de lui couper le col avec cette même épée.

Je passai quelque temps à Caoulem, dans l’ermitage du cheïkh Fakhr eddîn, fils du cheïkh Chihâb eddîn Alcâzéroûny, supérieur de l’ermitage de Calicut. Je n’appris aucune nouvelle concernant le cacam. Durant mon séjour à Caoulem, les envoyés du roi de la Chine, qui nous avaient accompagnés et s’étaient embarqués dans une des jonques précitées, entrèrent dans cette ville. Leur navire avait aussi été mis en pièces. Les marchands chinois les habillèrent, et ils s’en retournèrent dans leur pays, où je les revis par la suite.

Je voulais retourner, de Caoulem, près du sultan de Dihly,