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sent si bien la puissance terrible du sacrement, qu’elle qui, tout à l’heure souriait, tremble maintenant dès qu’elle y pense. (En route.)


l’eucharistie, remède spirituel

Durtal, avant de se décider à partir pour la Trappe, s’effraie de l’obligation où il sera de se confesser et de communier. La communion surtout lui paraît être un acte très redoutable. Mais il se remémore une parole de son confesseur, l’abbé Gévresin, et il prend confiance dans l’inépuisable charité divine.

Le point douloureux, c’est celui-là : communier ! Raisonnons pourtant : il est certain que je serai turpide en proposant au Christ de descendre ainsi qu’un puisatier, dans ma fosse : mais si j’attends qu’elle soit vide, jamais je ne serai en état de le recevoir, car mes cloisons ne sont pas étanches et toujours des péchés s’y infiltrent par des fissures !

Tout bien considéré, l’abbé était dans