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son maître et sauta sur ses genoux. Tout en le caressant, Durtal se disait :

Elle avait décidément raison lorsqu’elle ne voulait pas. Ce sera grotesque et atroce ; j’ai eu tort d’insister, mais non, c’est de sa faute en somme, elle souhaitait d’en arriver là, puisqu’elle est venue. Et alors, quelle sottise de refréner ainsi les élans par des retards ! elle est réellement maladroite ; tout à l’heure, alors que je l’embrassais, que je la convoitais tant, c’eût été fructueux peut-être, mais maintenant ! Et puis, j’ai l’air de quoi ? D’un jeune marié qui attend, d’un béjaune ! Mon Dieu, que c’est donc bête ! — Voyons, reprit-il, tendant l’oreille, ne percevant plus aucun bruit, elle est couchée ; il faut pourtant que je la rejoigne.

C’est sans doute à cause de son corset qu’elle tenait à se déharnacher ; eh bien alors, il ne fallait pas en mettre ! conclut-il, lorsque tirant la portière, il pénétra dans la chambre.

Mme Chantelouve était enfouie, sous l’édredon, la bouche entr’ouverte et les yeux fermés ; mais il s’aperçut qu’elle regardait au travers de la grille blonde de ses cils. Il s’assit sur le bord de le couche ; elle se recroquevilla, la couverture remontée sous le menton.

— Vous avez froid, mon amie ?

— Non.

Et elle ouvrit tout grands des yeux qui crépi-