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chargé de l’excuser auprès de vous de n’avoir pu vous présenter ses adieux.

Durtal s’inclina. — Il n’y a plus à douter, pensait-il, Dieu a voulu me répondre d’une façon nette.

— Et votre estomac ?

— Mais il va bien, mon père ; je suis stupéfié ; je n’ai jamais si bien digéré qu’ici ; sans compter que les névralgies, que je craignais tant, m’ épargnent.

— Cela prouve que, Là-Haut, on vous protège.

— Oui, certes, je vous assure. Tiens, pendant que j’y pense, il y a longtemps, du reste, que je voulais vous demander cela — comment sont donc organisés vos offices ? ils ne s’adaptent pas avec ceux que détaille mon eucologe.

— Mais, en effet, ils diffèrent des vôtres qui appartiennent au rituel romain. Les Vêpres sont pourtant presque semblables, sauf parfois les capitules et puis ce qui vous déroute peut-être, c’est que les nôtres sont très souvent précédées des Vêpres de la Sainte Vierge. En règle générale, nous avons un psaume de moins, par office, et presque partout des leçons brèves.

Excepté, reprit en souriant le P. Etienne, dans les Complies, là où justement vous en récitez. Ainsi, vous avez pu le remarquer, nous ignorons l’« In manus tuas Domine », qui est une des rares leçons brèves que les paroisses chantent.

Maintenant, nous possédons aussi un Propre des Saints spécial ; nous célébrons la commémoration de Bienheureux de notre ordre qui ne figurent pas dans vos livres. En somme, nous suivons à la lettre le bréviaire monastique de saint Benoît.