Page:Huxley - De la place de l'homme dans la nature.djvu/243

Cette page a été validée par deux contributeurs.
216
rapports anatomiques

constitue, par l’union d’une autre de ses faces aux os de la jambe, l’articulation du cou-de-pied, tandis qu’une troisième face, dirigée en avant, est séparée, par un os appelé scaphoïde, des trois os tarsiens de la rangée qui est contiguë au métatarse.

Il y a donc, dans la structure du pied et de la main, une différence capitale que l’on remarque quand on compare le carpe et le tarse ; il y a aussi des différences de degrés observables quand on met en regard les proportions et la mobilité des métacarpiens et des métatarsiens avec leurs appendices respectifs. Les mêmes catégories de différences deviennent évidentes quand il s’agit des muscles de la main et de ceux du pied.

Trois couches principales de muscles, appelés fléchisseurs, ploient les doigts et le pouce, lorsque, par exemple, l’on ferme le poing, et trois couches d’extenseurs ouvrent la main et roidissent les doigts. Ces muscles sont tous appelés « muscles longs, » c’est-à-dire que la partie charnue de chacun d’eux, étant étendue et fixée aux os du bras, est, à l’autre extrémité, terminée par des tendons ou cordes arrondies qui passent dans la main et sont finalement attachés aux os que l’on doit mouvoir. Aussi quand les doigts sont fléchis, les parties charnues des fléchisseurs des doigts se contractent en vertu de leurs propriétés particulières comme muscles, et en tirant ces cordes tendineuses déterminent la flexion des os des doigts vers la paume de la main.

Non-seulement les principaux fléchisseurs des doigts et du pouce sont des muscles longs, mais ils restent tout à fait distincts l’un de l’autre dans toute leur longueur. Au pied, il y a aussi trois muscles fléchisseurs principaux extenseurs ; mais l’un des fléchisseurs et l’un des extenseurs sont des muscles courts, c’est-à-dire que leurs par-