— Barrès ?
— Oh ! Barrès, un garçon intéressant, celui-là, habile et pratique. Son dernier livre n’est pas en progrès. L’Homme libre était mieux, c’était franc, c’était « très causé du fond d’un fauteuil. » Oui, c’était amusant pour ses camarades, parce qu’on voyait Barrès fumer son cigare le dos sur la peluche du crapaud.
On était au wisky, et nous parlâmes des critiques.
— Jules Lemaître, s’écriait Kahn. Un valseur qui voudrait être danseur…
— Oh ! très bien ! dit Dubus.
— Anatole France ! c’est un bouddhiste qui enfouit des rêves néo-grecs dans le Parnasse contemporain et met à la portée des dames la bibliothèque que pouvait posséder saint Antoine au moment de sa tentation.
Dubus se roulait.
— Oh ! notez cela, me conseilla-t-il.
— C’est lui qui a découvert le symbolisme ? dis-je.
— Il n’a rien découvert du tout. Il s’est borné à se conformer aux éléments les plus grossiers du mouvement.
— Il y a donc un mouvement symboliste ?
— Oui, c’est la publication simultanée d’écrivains très différents dans les mêmes revues où il est passé quelques poètes à côté de prosateurs ; et peut-être, parmi les poètes qui ont l’étiquette symboliste, il en est de beaucoup moins inférieurs aux prosateurs.