Je voudrais, et sans en dissimuler l’artlfice, rassembler sous cette rubrique complaisante les écrivains que l’on ne saurait encadrer dans les groupes actuellement en forme sans faire tort, sinon à leur originalité artistique, du moins à leur louable désir d’indépendance. Nous n’examinerons d’ailleurs pas autrement la nature de cette indépendance qui pourrait bien, le plus souvent, n’être qu’occasionnelle. Peut-être certains d’entre eux, en effet, n’ont-ils pu constater sans déplaisir la décrépitude du romantisme, et n’est-ce pas la faute de quelques autres si les efforts de leur camaraderie n’ont pu discipliner des groupes réunis sous une esthétique ? Toutefois, volontaire ou non, leur isolement a cet avantage de montrer chez eux des différenciations d’esprit plus nettes, plus accentuées, que celles des artistes ayant subi des solidarités de combat parfois diminuantes. C’est eux qui, à la fin de cette enquête, nous montreront les liens les
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