Page:Hugo Rhin Hetzel tome 1.djvu/116

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

son âge. — Importance et beauté du chœur. — Détail. — L’auteur ne laisse pas échapper l’occasion de se faire des ennemis de tous les bedeaux, custodes, marguilliers et sacristains de Cologne. — Le tombeau des trois mages. — Néant des choses à propos d’un clou dans un pavé. — Il ne reste de l’épitaphe et du blason de Marie de Médicis que de quoi déchirer la botte de l’auteur. — Le Logis d’Ibach, Sterngasse, n° 10. — L’auteur saisit avec empressement l’occasion de se faire un ennemi irréconciliable de l’architecte actuel de la cathédrale de Cologne. — L’hôtel de ville. — Mode particulier de croissance et de végétation des hôtels de ville. — Comment est construite la maison de ville de Cologne. — Vérités. — L’auteur, pouvant se faire un ennemi mortel de l’architecte actuel de l’Hôtel de Ville de Paris, n’a garde d’en négliger l’occasion. — Qu’avait donc fait Corneille à ce monsieur qui a vécu, à ce qu’il paraît, dans ces derniers temps, et qu’on appelait M. Andrieux ? — Le voyageur au haut du beffroi. — Cologne à vol d’oiseau. — Vingt-sept églises. — L’auteur considère un porche avec amour, comme il sied de considérer les porches. — Après un porche, un porc. — Un porc-épique. — La grande harangue du petit vieillard. — ... nous aime, j’ai presque dit nous attend. — L’auteur prend la liberté de refaire la vignette que M. Jean-Marie Farina colle sur ses boîtes d’eau admirable de Cologne.


Bords du Rhin, Andernach, 11 août.


Cher ami, je suis indigné contre moi-même. J’ai traversé Cologne comme un barbare. À peine y ai-je passé quarante-huit heures. Je comptais y rester quinze jours ; mais, après une semaine presque entière de brume et de pluie, un si beau rayon de soleil est venu luire sur le Rhin, que j’ai voulu en profiter pour voir le paysage du fleuve dans toute sa richesse et dans toute sa joie. J’ai donc quitté ce matin Cologne par le bateau à vapeur le Cockerill. J’ai laissé la ville d’Agrippa derrière moi, et je n’ai vu ni les vieux tableaux de Sainte-Marie au Capitole, ni la crypte pavée de mosaïques de Saint-Géréon ; ni la Crucifixion de saint Pierre, peinte par Rubens pour la vieille église demi-romaine de Saint-Pierre où il fut baptisé ; ni les ossements des onze mille vierges dans le cloître des ursulines ; ni le cadavre imputréfiable du martyr Albinus ; ni le sarcophage d’argent