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acte iii. — le vieillard.
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Au page qui entre.

Non pas.Que veut Iaquez ?

Le page.

Non pas.Que veut laquez ? Monseigneur, à la porte,
Un homme, un pèlerin, un mendiant, n’importe,
Est là qui vous demande asile.

Don Ruy Gomez.

Est là qui vous demande asile.Quel qu’il soit,
Le bonheur entre avec l’étranger qu’on reçoit.
Qu’il vienne. — Du dehors a-t-on quelques nouvelles ?
Que dit-on de ce chef de bandits infidèles
Qui remplit nos forêts de sa rébellion ?

LE PAGE.

C’en est fait d’Hernani ; c’en est fait du lion
De la montagne.

Doña Sol, à part.

De la montagne.Dieu !

Don Ruy Gomez, au page.

De la montagne.Dieu ! Quoi ?

LE PAGE.

De la montagne.Dieu ! Quoi ? La troupe est détruite.
Le roi, dit-on, s’est mis lui-même à leur poursuite.
La tête d’Hernani vaut mille écus du roi
Pour l’instant ; mais on dit qu’il est mort.

Doña Sol, à part.

Pour l’instant ; mais on dit qu’il est mort.Quoi ! sans moi,
Hernani ?

Don Ruy Gomez.

Hernani ? Grâce au ciel ! il est mort, le rebelle !
On peut se réjouir maintenant, chère belle !