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rencontrer des docteurs juifs. Il a épelé les papyrus de Sepphoris, qui, de son temps, n’était pas transformée encore en Diocésarée ; il a vécu avec les pêcheurs de perles de l’île Tylos. On trouve dans les Apocryphes des traces d’un étrange itinéraire antique recommandé, selon les uns, aux philosophes par Empédocle, le magicien d’Agrigente, et, selon les autres, aux rabbis par ce grand-prêtre Éléazar qui correspondait avec Ptolémée Philadelphe. Cet itinéraire aurait servi plus tard de patron aux voyages des apôtres. Le voyageur qui obéissait à cet itinéraire parcourait les cinq satrapies du pays des Philistins, visitait les peuples charmeurs de serpents et suceurs de plaies, les Psylles, allait boire au torrent Bosor qui marque la frontière de l’Arabie déserte, puis touchait et maniait le carcan de bronze d’Andromède encore scellé au roche de Joppé. Balbeck dans la Syrie Creuse, Apamée sur l’Oronte où Nicanor nourrissait ses éléphants, le port d’Asiongaber où s’arrêtaient les vaisseaux d’Ophir, chargés d’or, Segher, qui produisait l’encens blanc, préféré à celui d’Hadramauth, les deux Syrtes, la montagne d’émeraude Smaragdus, les Nasamones qui pillaient les naufragés, la nation noire Agyzimba, Adribé, ville des crocodiles, Cynopolis, ville des chiens, les surprenantes cités de la Comagène,