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VI


Résumé : Les grands esprits sont importuns ; les éconduire quelque peu est judicieux.

Après tout, achevons d’en convenir et complétons le réquisitoire, il y a du vrai dans les reproches qu’on leur fait. Cette colère se conçoit. Le fort, le grand, le lumineux, sont, à un certain point de vue, des choses blessantes. Être dépassé n’est jamais agréable ; se sentir inférieur, c’est être offensé. Le beau existe tellement par lui-même qu’il n’a, certes, nul besoin d’orgueil ; mais qu’importe, la médiocrité humaine étant donnée, il humilie en même temps qu’il enchante ; il semble que naturellement la beauté soit un vase à orgueil, on l’en suppose remplie,