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à garder aux éléphants. Ces bontés énormes veillent sur les petits. Tout le groupe des têtes blondes chante, rit et joue au soleil sous les arbres. L’habitation est à quelque distance. La mère n’est pas là. Elle est chez elle, occupée aux soins domestiques, inattentive à ses enfants. Pourtant, tout joyeux qu’ils sont, ils sont en péril. Ces beaux arbres sont des traîtres. Ils cachent sous leur épaisseur des épines, des griffes et des dents. Le cactus s’y hérisse, le lynx y rôde, la vipère y rampe. Il ne faut pas que les enfants s’écartent. Au-delà d’une certaine limite, ils seraient perdus. Eux cependant vont et viennent, s’appellent, se tirent, s’entraînent, quelques-uns bégayant à peine et tout chancelants encore. Parfois un d’eux va trop loin. Alors une trompe formidable s’allonge, saisit le petit, et le ramène doucement vers la maison.