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SHAKESPEARE L'ANCIEN.

Voilà ce qui vous manque.

Évergète et Omar vous ont pris tout cela.

Il est difficile de préciser rigoureusement le nombre total des pièces d’Eschyle. Le chiffre varie. Le biographe anonyme dit soixante-quinze, Suidas quatre-vingt-dix, Jean Deslyons quatre-vingt-dix-sept, Meursius cent.

Meursius enregistre plus de cent titres, mais quelques-uns font probablement double emploi.

Le docteur de Sorbonne Jean Deslyons, théologal de Senlis, auteur du Discours ecclésiastique contre le paganisme du Roi boit, a publié au dix-septième siècle un écrit contre la coutume de superposer les cercueils dans les cimetières, écrit appuyé sur le vingt-cinquième canon du concile d’Auxerre : Non licet mortuum super mortuum mitti. Deslyons, dans une note de cet écrit, devenu très-rare et que possédait, si notre mémoire est bonne, Charles Nodier, cite un passage du grand antiquaire numismate de Venloo, Hubert Goltzius, où, à propos des embaumements, Goltzius mentionne les Égyptiens d’Eschyle, et l’Apothéose d’Orphée, titre omis dans l'énumération de Meursius. Goltzius ajoute que l’Apothéose d’Orphée était récitée aux mystères des Lycomides.

Ce titre, l’Apothéose d’Orphée, fait rêver. Eschyle parlant d’Orphée, le titan mesurant l’hécatonchire,