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une citrouille. Grand-Jean de Fouchy, le peu crédule secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences, il y a cent ans, eût hoché la tête si quelqu’un lui eût dit que du spectre solaire on passerait au spectre igné, puis au spectre stellaire, et qu’à l’aide du spectre des flammes et du spectre des étoiles on découvrirait tout un nouveau mode de groupement des astres, et ce qu’on pourrait appeler les constellations chimiques. Orffyreus, qui aima mieux briser sa machine que d’en laisser voir le dedans au landgrave de Hesse, Orffyreus, si admiré de S’Gravesande, l’auteur du Matheseos universalis Elementa, ferait hausser les épaules à nos mécaniciens. Un vétérinaire de village n’infligerait pas à des chevaux le remède que Galien appliquait aux indigestions de Marc-Aurèle. Que pensent les éminents spécialistes d’à présent, Desmarres en tête, des savantes découvertes faites au dix-septième siècle par l’évêque de Titiopolis dans les fosses nasales ? Les momies ont marché ; M. Gannal les fait autrement, sinon mieux, que ne les faisaient, du vivant d’Hérodote, les Taricheutes, les Paraschistes et les Cholchytes, les premiers lavant le corps, les seconds l’ouvrant, et les troisièmes l’embaumant. Cinq cents ans avant Jésus-Christ, il était parfaitement scientifique, quand un roi de Mésopotamie avait une