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XXIV

Que le sort, quel qu’il soit, vous trouve toujours grande !
Que demain soit doux comme hier !
Qu’en vous, ô ma beauté, jamais ne se répande
Le découragement amer,
Ni le fiel, ni l’ennui des cœurs qui se dénouent,
Ni cette cendre, hélas ! que sur un front pâli,
Dans l’ombre, à petit bruit secouent
Les froides ailes de l’oubli !

Laissez, laissez brûler pour vous, ô vous que j’aime,
Mes chants dans mon âme allumés !
Vivez pour la nature, et le ciel, et moi-même !
Après avoir souffert, aimez !
Laissez entrer en vous, après nos deuils funèbres,
L’aube, fille des nuits, l’amour, fils des douleurs,
Tout ce qui luit dans les ténèbres,
Tout ce qui sourit dans les pleurs !


Octobre 18…