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On l’amène à la merci du maître.
Ses blêmes cheveux blancs couronnent sa pâleur ;
Il a les bras liés au dos comme un voleur ;
Et, pareil au milan qui suit des yeux sa proie,
Derrière le captif, marche, sans qu’il le voie,
Un homme qui tient haute une épée à deux mains.
Matha, fixant sur lui ses beaux yeux inhumains,
Rit sans savoir pourquoi, rire étant son caprice.
Dix valets de la lance environnent Fabrice.
Le roi dit : « Le trésor est caché dans un lieu
Qu’ici tu connais seul ; et je jure par Dieu
Que, si tu dis l’endroit, marquis, ta vie est sauve. »
Fabrice lentement lève sa tête chauve
Et se tait.
Le roi dit : « Es-tu sourd, compagnon ? »
Un reître avec le doigt fait signe au roi que non.