Page:Hugo - La Légende des siècles, 1e série, édition Hetzel, 1859, tome 1.djvu/23

Cette page a été validée par deux contributeurs.
XV


Les tableaux riants sont rares dans ce livre ; cela tient à ce qu’ils ne sont pas fréquents dans l’histoire.


Comme on le verra, l’auteur, en racontant le genre humain, ne l’isole pas de son entourage terrestre. Il mêle quelquefois à l’homme, il heurte à l’âme humaine, afin de lui faire rendre son véritable son, ces êtres différents de l’homme que nous nommons bêtes, choses, nature morte, et qui remplissent on ne sait quelles fonctions fatales dans l’équilibre vertigineux de la création.


Tel est ce livre. L’auteur l’offre au public sans rien se dissimuler de sa profonde insuffisance. C’est une tentative vers l’idéal. Rien de plus.


Ce dernier mot a besoin peut-être d’être expliqué.


Plus tard, nous le croyons, lorsque plusieurs autres parties de ce livre auront été publiées, on apercevra le lien qui, dans la con-