Page:Hugo - L'Art d'être grand-père, 1877.djvu/244

Cette page n’a pas encore été corrigée


Et, voyez-vous, j’entends jusqu’en nos verts asiles
Un sombre brouhaha de choses imbéciles
Qui passe en ce moment.

Les prêtres font de l’ombre. Ah ! je veux m’y soustraire.
La plaine resplendit ; viens, Jeanne, avec ton frère,
Viens, George, avec ta sœur ;
Un rayon sort du lac, l’aube est dans la chaumière ;
Ce qui monte de tout vers Dieu, c’est la lumière ;
Et d’eux, c’est la noirceur.

J’aime une petitesse et je déteste l’autre ;
Je hais leur bégaiement et j’adore le vôtre ;
Enfants, quand vous parlez,
Je me penche, écoutant ce que dit l’âme pure,
Et je crois entrevoir une vague ouverture
Des grands cieux étoilés.

Car vous étiez hier, ô doux parleurs étranges,
Les interlocuteurs des astres et des anges ;
En vous rien n’est mauvais ;