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                         III

Sept. Le chiffre du mal. Le nombre où Dieu ramène,
Comme en un vil cachot, toute la faute humaine.
Sept princes. Wurtemberg et Mecklembourg, Nassau,
Saxe, Bade, Bavière et Prusse, affreux réseau.
Ils dressent dans la nuit leurs tentes sépulcrales.
Les cercles de l’enfer sont là, mornes spirales ;
Haine, hiver, guerre, deuil, peste, famine, ennui.
Paris a les sept nœuds des ténèbres sur lui.
Paris devant son mur a sept chefs comme Thèbe.

Spectacle inouï ! l’astre assiégé par l’Erèbe.

La nuit donne l’assaut à la lumière. Un cri
Sort de l’astre en détresse, et le néant a ri.
La cécité combat le jour ; la morne envie
Attaque le cratère auguste de la vie,
Le grand foyer central, l’astre aux astres uni.
Tous les yeux inconnus ouverts dans l’infini