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                             III

Charle ! Charle ! ô mon fils ! quoi donc ! tu m’as quitté
Ah ! tout fuit ! rien ne dure !
Tu t’es évanoui dans la grande clarté
Qui pour nous est obscure.

Charles, mon couchant voit périr ton orient.
Comme nous nous aimâmes !
L’homme, hélas ! crée, et rêve, et lie en souriant
Son âme à d’autre âmes ;

Il dit : C’est éternel ! et poursuit son chemin ;
Il se met à descendre,
Vit, souffre, et tout à coup dans le creux de sa main
N’a plus que de la cendre.