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                          I

N’importe, ayons foi ! Tout s’agite,
Comme au fond d’un songe effrayant,
Tout marche et court, et l’homme quitte
L’ancien rivage âpre et fuyant.
On va de la nuit à l’aurore,
Du noir sépulcre au nid sonore,
Et des hydres aux alcyons.
Les téméraires sont les sages.
Ils sondent ces profonds passages
Qu’on nomme Révolutions.

Prophètes maigris par les jeûnes,
O poètes au fier clairon,