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DEPUIS L’EXIL. — 1885.

ronne ; la Comédie-Française apporte une lyre d’argent aux cordes d’or, œuvre de Froment-Meurice. La Société des gens de lettres ferme cette première partie du cortège, qu’escortent dans un ordre parfait, sur deux haies par rangs de quatre, les jeunes gens des bataillons scolaires.

Le corbillard.

Autour du corbillard, six amis désignés ; à droite, MM. Catulle Mendès, Gustave Rivet, Gustave Ollendorf ; à gauche, MM. Amaury de Lacretelle, George Payelle et Pierre Lefèvre.

Derrière le corbillard, George Hugo.

À quelque distance, les parents et les amis.

La maison militaire du président de la République.

Les autorités militaires, auxquelles se sont joints quantité d’officiers, parmi lesquels beaucoup d’officiers de l’armée territoriale.

Le conseil d’état, précédé de ses huissiers, en gilet rouge.

Les membres de l’Institut, en habit à palmes vertes ; M. de Lesseps à leur tête.

Cent quatrevingt-cinq délégations de municipalités de Paris et de la province. La couronne du seizième arrondissement de Paris est si grosse qu’il a fallu la faire porter sur un char. Toulouse a envoyé une grande lyre faite avec des roses. Saint-Étienne a fait sa couronne avec ses rubans de soie, Calais avec ses dentelles. Les enfants de Veules ont envoyé une immense gerbe de toutes les roses du pays, célèbre par ses roses.

Les délégations des colonies. Le char de l’Algérie porte une couronne énorme entourant une urne funéraire, de laquelle s’échappent des flammes rouges et vertes ; sur les trois faces du char, les armes des trois grandes villes de l’Algérie, Alger, Constantine, Oran. Des arabes tiennent les cordons du char. Un arabe en turban marche devant, portant un étendard.

Les proscrits de 1851. Une couronne portée sur un socle rouge. On lit sur leur bannière : Histoire d’un crime, Napoléon le Petit, les Châtiments.

La Ligue des patriotes, avec un étendard portant en guise d’inscription : 1870-18… Une nombreuse délégation d’alsaciens-lorrains, très émus, très émouvants. Le drapeau de Thionville 1792, qui a figuré à la fête du 27 février 1881.

Cent sept sociétés de tir et de gymnastique défilent au son des clairons et des tambours. Leurs couleurs variées sont de l’effet le plus pittoresque.