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NOTES.

Article premier. — Des funérailles nationales seront faites à Victor Hugo.

Art. 2. — Un crédit de vingt mille francs est ouvert à cet effet au budget du ministère de l’intérieur sur l’exercice 1885.

Fait à Paris, le 23 mai 1885.

Le président de la République,
Signé : Jules Grévy.

Par le président de la République :

Le président du conseil, ministre de la justice,
Signé : Henri Brisson.
Le ministre de l’intérieur,
Signé : Allain-Targé.
Le ministre des finances,
Signé : Sadi Carnot.

Le président du conseil demande l’urgence et la discussion immédiate.

La commission des finances se réunit immédiatement.

Quelques instants après, elle revient, et M. Dauphin fait en son nom le rapport suivant :

Messieurs, le génie qui fut et qui restera la grande gloire du dix-neuvième siècle vient, suivant la belle expression de M. le président du conseil, d’entrer dans l’immortalité.

Le gouvernement vous propose de décider que des funérailles nationales seront faites à Victor Hugo aux frais l’État.

Ce n’est qu’un faible témoignage du double sentiment de douleur et de fierté qui anime le pays.

Mais la France, plus puissante que ses représentants, rend à cette heure, par un deuil public, un solennel hommage au poëte inimitable, au profond penseur, au grand patriote qu’elle a perdu. (Vive approbation.)

Votre commission des finances vous propose à l’unanimité de voter