Page:Hugo - Actes et paroles - volume 8.djvu/101

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
91
NOTES.

NOTE VIII.

PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES
du senat, de la chambre et du conseil municipal.

SÉNAT
Séance du 22 mai 1885.
présidence de m. le royer.

La nouvelle de la mort de Victor Hugo était connue au Luxembourg un peu avant l’ouverture de la séance.

M. le président se lève et dit :

Messieurs les sénateurs, Victor Hugo n’est plus ! (Mouvement prolongé.)

Celui qui, depuis soixante années, provoquait l’admiration du monde et le légitime orgueil de la France, est entré dans l’immortalité. (Très bien ! très bien !)

Je ne vous retracerai pas sa vie ; chacun de vous la connaît ; sa gloire, elle n’appartient à aucun parti, à aucune opinion (Vive approbation sur tous les bancs) ; elle est l’apanage et l’héritage de tous. (Nouvelle approbation.)

Je n’ai qu’à constater la profonde et douloureuse émotion de tous et, en même temps, l’unanimité de nos regrets.

En signe de deuil, j’ai l’honneur de proposer au Sénat de lever la séance. (Approbation unanime.)

M. Brisson, président du conseil, garde des sceaux, ministre de la justice. — Je demande la parole.

M. le président. — La parole est à M. le président du conseil.

M. le président du conseil. — Messieurs, le gouvernement s’associe aux nobles paroles qui viennent d’être prononcées par M. le président du Sénat.

Comme il l’a dit, c’est la France entière qui est en deuil. Demain, le gouvernement aura l’honneur de présenter aux chambres un