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CONGRÈS LITTÉRAIRE INTERNATIONAL

étrangère, elle éteigne la guerre civile. C’est le souhait profond de nos âmes. La France à cette heure montre au monde son hospitalité, qu’elle lui montre aussi sa clémence. La clémence ! mettons sur la tête de la France cette couronne ! Toute fête est fraternelle ; une fête qui ne pardonne pas à quelqu’un n’est pas une fête. (Vive émotion. — Bravos redoublés.) La logique d’une joie publique, c’est l’amnistie. Que ce soit là la clôture de cette admirable solennité, l’Exposition universelle. Réconciliation ! réconciliation ! Certes, cette rencontre de tout l’effort commun du genre humain, ce rendez-vous des merveilles de l’industrie et du travail, cette salutation des chefs-d’œuvre entre eux, se confrontant et se comparant, c’est un spectacle auguste ; mais il est un spectacle plus auguste encore, c’est l’exilé debout à l’horizon et la patrie ouvrant les bras ! (Longue acclamation ; les membres français et étrangers du congrès qui entourent l’orateur sur l’estrade viennent le féliciter et lui serrer la main, au milieu des applaudissements répétés de la salle entière.)