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VIII

AUX RÉDACTEURS

du
PEUPLE SOUVERAIN
Chers amis,

Depuis trois ans, avec le Rappel, vous parlez au peuple. Avec votre nouveau journal, vous allez lui parler de plus près encore.

Parler au peuple sans cesse, et tâcher de lui parler toujours de plus en plus près, c’est un devoir, et vous faites bien de le remplir.

Je me suis souvent figuré un immense livre pour le peuple. Ce livre serait le livre du fait, rien de plus en apparence, et en réalité le livre de l’idée. Le fait est identique au nuage ; il sort de nous et plane sur nous ; c’est une forme flottante propre à notre milieu, qui passe, qui contient de l’ascension et de la chute, qui résulte de