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NOTES

DU TOME DEUXIÈME

NOTE I.

LE DÉPORTÉ JULES RENARD.

Aux rédacteurs du Rappel.

Je reçois aujourd’hui, 17 juin 1872, cette lettre du 27 mai.

Jules Renard est cet homme résolu qui a poussé le respect de sa conscience jusqu’à se dénoncer lui-même. Il est en prison parce qu’il l’a voulu.

Je crois la publication de cette lettre nécessaire.

La presse entière s’empressera, je le pense, de la reproduire.

Cette lettre est remarquable à deux points de vue, l’extrême gravité des faits, l’extrême modération de la plainte.

À l’heure qu’il est, certainement, j’en suis convaincu du moins, Jules Renard n’est plus au cachot, mais il y a été, et cela suffit.

Une enquête est nécessaire ; je la réclame comme écrivain, n’ayant pas qualité pour la réclamer comme représentant.

Évidemment la gauche avisera.

Victor Hugo.