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PENDANT L’EXIL. — 1870

tu diras à Marceau que l’armée n’a pas le droit de penser ; tu diras à Robespierre que la République est poignardée ; tu diras à Camille Desmoulins que la justice est morte ; et tu leur diras à tous que tout est bien, et qu’en France une intrépide légion combat plus ardemment que jamais, et que, hors de France, nous, les sacrifiés volontaires, nous, la poignée des proscrits survivants, nous tenons toujours, et que nous sommes là, résolus à ne jamais nous rendre, debout sur cette grande brèche qu’on appelle l’exil, avec nos convictions et avec leurs fantômes !