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IV

WASHINGTON

On lit dans le Courrier de l’Europe du 12 mars 1870 :

« Des citoyens des États-Unis se sont réunis au Langham Hôtel pour la commémoration du jour de naissance de Washington. Parmi les toasts nombreux qui ont été portés, se trouvait le suivant :

« À Victor Hugo, l’ami de l’Amérique et le régénérateur prédestiné du vieux monde ! »

« Les citoyens chargèrent le colonel Berton, président du banquet, de transmettre à l’exilé de Guernesey le toast des citoyens d’Amérique. »

Victor Hugo s’est empressé de répondre :

Hauteville-House, 27 février 1870.2
Monsieur,

Je suis profondément touché du noble toast que vous m’avez transmis. Je vous remercie, vous et vos honorables amis. Oui ! à côté des États-Unis d’Amérique, nous devons avoir les États-Unis d’Europe ; les deux mondes devraient faire une seule République. Ce jour viendra, et alors la paix des peuples sera fondée sur cette base, la seule fondation solide, la liberté des hommes.

Je suis un homme qui veut le droit. Rien de plus. Votre confiance m’honore et me touche ; je serre vos mains cordiales.

Victor Hugo.