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IV

RÉPONSE À FÉLIX PYAT[1]

Bruxelles, 12 septembre 1869.
Mon cher Félix Pyat,

J’ai lu votre magnifique et cordiale lettre.

Je n’ai pas le droit, vous le comprenez, de parler au nom de nos compagnons d’exil. Je borne ma réponse à ce qui me concerne.

Avant peu, je pense, tombera la barrière d’honneur que je me suis imposée à moi-même par ce vers :

Et, s’il n’en reste qu’un, je serai celui-là.

Alors je rentrerai.

Et, après avoir fait le devoir de l’exil, je ferai l’autre devoir.

J’appartiens à ma conscience et au peuple.

Victor Hugo.
  1. Voir aux Notes.