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ACTE 111, SCÈNE 11. 319

LE BARON DE PUENCARRAL.

lit laide,

ne m avoir pas

La vérité était laide. Il valait mieux pourtant me la laisser voir. Pourquoi

m’avoir pas dit la vérité.’*

EDGAR MARC , à part.

Saurait-il ? soupçonnerait-il. ? Oh ! cette famille m’est confiée par la providence. 11 y a là un secret qui n’est pas le mien. Un changement de nom, une affaire de politique, un vieillard que des recherches de justice pourraient perdre, presque un proscrit ! Je dois me taire. Je leur dois ce dernier service, le silence. Je dois garder tout sur moi. Non, pas d’aveu. O Cyprienne ! LE BARON DE PUENCARRAL, insistant. Pourquoi ne m’avoir pas dit la vérité.’* EDGAR MARC.

Je vous l’ai dite, monsieur.

Non.

Monsieur...

LE BARON DE PUENCARRAL.

EDGAR MARC.

LE BARON DE PUENCARRAL.

Croyez-vous donc, monsieur, que je n’ai pas été jeune. Les entraînements, je les comprends. J’ai eu des passions, moi, comme un autre. Comme vous. Seulement ce n’étaient pas des passions basses. EDGAR MARC.

Passions basses !

LE BARON DE PUENCARRAL.

Ecoutez. 11 y a un œil ouvert sur la voie publique. Ce qui s’y passe est toujours vu,

11 montre la lettre a. cachet rouge. Les rapports de police existent. Hier, quai de l’École, dans un lieu fâcheusement famé, dit le Bal des Neuf Muses, le Tripot Sauvage, que sais-je, vers neuf heures du soir, un jeune homme est entré. C’est une roulette, ce mauvais lieu, un trente et quarante, un enfer. Ce jeune homme