Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome VI.djvu/340

Cette page n’a pas encore été corrigée

3lS MILLE FRANCS- DE RÉCOMPENSE. LE BARON DE PUENCARRAL.

bus avez manqué à l’honneur.

EDGAR MARC.

Monsieur !... En effet, si ce n’était la distance d’âge qui nous sépare ! A part.

Oh ! ce qu’il dit est vrai !

LE BARON DE PUENCARRAL.

On vous paiera une année de vos appointements. Je ne mets personne sur le pavé. Vous sortirez de ma maison dès demain. EDGAR MARC.

Dès aujourd’hui, monsieur, sur-le-champ. LE BARON DE PUENCARRAL.

Pas avant que je vous aie dit ce que vous devez entendre. Ah ! dès le premier jour, avoir trahi ma confiance ! Je venais d’augmenter votre traitement. Je me chargeais de votre avenir. Vous m’intéressiez, monsieur, je vous croyais honnête. Hier, quand vous m’avez fait ce récit de portefeuille égaré, d’argent perdu dans la rue, je vous ai cru, je vous ai plaint, je vous ai presque consolé. . .

EDGAR MARC.

En effet, monsieur. Et j’ai été ému de votre bonté. LE BARON DE PUENCARRAL.

Mon portefeuille a glissé de ma poche, disiez-vous, en arrivant à la banque je ne l’ai plus retrouvé, il sera tombé dans la rue. Eh bien, monsieur, après tout, quoique avec des cheveux gris, au besoin je suis votre homme, et puisque vous méritez ce mot, je dois le prononcer, vous mentiez. EDGAR MARC.

Monsieur !...

A part.

Oh ! pourquoi m’a-t-on retiré de cette tombe où je m’étais jeté !