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ACTE II, SCÈNE III. 293 CYPRIENNE. Merci, monsieur. A part. Ah ! quelle imprudence j’ai faite de sortir à cette heure et de venir jusqu’ici !

Pourtant Edgar est là. Ah ! il faut que je lui parle. Entrer est impossible. 

Peut-être va-t-il sortir. A M. de Pontrcsme. Monsieur, j’attends quelqu’un. Puis-)e attendre ici un moment ? M. DE PONTRESME. Mais c’est de droit. CYPRIENNE. Merci bien, monsieur. — Oh ! je tremble. M. DE PONTRESME, à l’habilleur. Fripier, une chaise. — Madame, veuillez vous asseoir. Cyprienne s’assied dans le coin de la boutique. M. de Pontresme prend à part M. Barutin. Je l’ai un peu entrevue. M. BARUTIN. Est-ce une idylle que tu entames.’* Fais ton début près de ta conquête. Je te laisse, moi j’entre jouer. M. DE PONTRESME. Ma foi, je ne te cache pas que c’est une jolie fille. M. Barutin entre au Bal des Neuf Muses. On l’aperçoit un moment après à travers une fenêtre près de la table de jeu. M. de Pontresme se tourne vers Cyprienne, toujours assise, immobile et voilée. A part. Il y a deux sortes de sourires ; le sourire de la bonne compagnie, qui avorte souvent, et le sourire de la mauvaise, qui réussit presque toujours. Faisons l’essai du premier. On est toujours à temps pour se replier sur le second. Haut, à Cyprienne. Madame... — ou mademoiselle... Cyprienne accablée ne semble pas l’entendre. A part. Etant donnée une belle inconnue, il y aurait une phrase à faire sur la