Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome VI.djvu/252

Cette page n’a pas encore été corrigée

230 MILLE FRANCS. DE RECOMPENSE.

Prenons garde. Je crois qu’on peut voir mes sakoski. Il fait tomber une robe qui lui cache les pieds. C’est bien ainsi.

Jetant un coup d’ceil à Cyprienne. Toi, tu es une bonne fille. Tu épouseras ton Edgar. Je ne te dis que ça. ETIENNETTE, posant sur la crédence la lettre qu’elle vient de relire, et l’œil fixé sur la liasse dénouée. O ma jeunesse ! Toute ma joie et toute ma douleur est là. Où est-il, lui. Hélas, où est le passé .^^ Ma pauvre fille ! La porte du fond se rouvre. Paraît Rousseline. GLAPIEU, apercevant Rousseline.

Un homme chauve. Dans un endroit où il y a des femmes ! Attention. Rousseline entre, le chapeau k la main, le lorgnon dans l’œil, vêtu k la dernière mode, d’une façon juvénile, exagération de bijoux et de breloques, crâne luisant, patte d’oie aux tempes, favoris grisonnants. — Pendant toute la scène qui suit, Glapieu, caché, épie et écoute, tantôt avançant la tête, tantôt la retirant, selon qu’il éprouve le besoin de mieux observer ou de mieux se dérober. — Cyprienne, assise, a repris sa couture, et semble absorbée dans ses réflexions.

ROUSSELINE, au fond de la chambre, regardant les murs et les meubles. Tiens, je n’étais pas encore venu dans cette chambre. Quand les recors et les huissiers sont dans un logis, c’est commode, on a ses grandes entrées partout.

Il aperçoit Cyprienne.

Hé ! voilà Cyprienne.

Il la lorgne.

Qu’elle est jolie, cette petite !

ETIENNETTE, sortant de sa rêverie et apercevant Rousseline. C’est VOUS, monsieur Rousseline .f* ROUSSELINE.

Je vous cherchais, madame.

ETIENNETTE.

Ah ! c’est la providence qui vous envoie !