Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome VI.djvu/243

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

GLAPIEU.

Il entre, salue l’alcôve, et traverse la chambre sur la pointe du pied. Avouez que c’est simple. Voyez comme c’est gentil. Le bon papa n’en fera pas un plus mauvais rêve. Vous sauvez un homme, mademoiselle.

Il arrive au réduit mansardé et se retourne.

Ah ! si quelqu’un vient me demander, dites que je n’y suis pas.

Il soulève la fenêtre de la tabatière.

Je me dépêche pour que vous n’ayez pas de courant d’air.

Il enjambe à moitié sur le toit, et se penche dans la chambre.

C’est fait. Silence. N’ayez pas l’air de faire attention. Les signes d’approbation sont interdits.

À part.

Cette belle petite a les yeux rouges. Hé ! hé ! nous avons donc des chagrins ! Je devine. De ces jolis petits chagrins qu’on appelle des peines de cœur.

Il achève d’enjamber la lucarne. Au moment de la refermer, il passe sa tête par l’ouverture. Haut, à Cyprienne.

Comptez sur moi.

Il referme la lucarne et disparaît.
CYPRIENNE, seule.

Je ne crois pas avoir fait mal. Mais c’est comme un songe cet homme. Je suis toute tremblante.

Entre Étiennette. Une robe de toile comme Cyprienne.



Scène II.

CYPRIENNE, ÉTIENNETTE.
ÉTIENNETTE.

Tu es seule ?

CYPRIENNE.

Oui, ma mère.

ÉTIENNETTE.

Mon père ne s’est pas réveillé ?