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L’ÉPÉE.

UN JEUNE PAYSAN, à Prêtre-Pierre.

Père, nous voulons faire à monseigneur le duc
Une porte en laurier, s’il vient par aventure.
Il faut qu’elle soit haute assez pour sa voiture.

PRÊTRE-PIERRE.

Bien, mes enfants.

Bien, mes enfants. À Albos

Bien, mes enfants. Mon fils, aide-les. Je reviens.

Il sort par la ruelle derrière la cabane marquant l’entrée du village.



SCÈNE QUATRIÈME.
CE QUI ENTRE PAR L’ARC DE TRIOMPHE.


ALBOS, Hommes de la montagne et de la plaine. Jeunes Filles.
ALBOS, pensif.

L’aïeul dit vrai. La paix est le premier des biens.
Sans l’ordre pas de paix ; sans le prince pas d’ordre.
C’est la sagesse.

Cependant tous, pendant qu’Albos songe, se sont mis à bâtir l’arc de feuillages à l’entrée du village à gauche faisant face à la caverne. La construction prend forme rapidement. Les uns grimpent sur le rocher. Les autres leur passent les branchages qu’ils attachent et mêlent.
UN PAYSAN, à l’autre.

C’est la sagesse. Attends, il faut courber et tordre
Ces deux branches pour faire un cintre, de façon
Qu’on puisse entre elles deux suspendre l’écusson.

Ils continuent de construire l’arc de triomphe. Les filles les aident et chantent. Le chanterre accompagne le chant et le travail en jouant de la muse de blé.
KIELBO.

Fugitif, fugitive,
On s’aime, doux tableau !
Ho À la dérive,
Ho Au fil de l’eau.

TOUS, garçons et filles.

Ho À la dérive,
Ho Au fil de l’eau.


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