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LA FORÊT MOUILLÉE.

DENARIUS.

Amour ! Amour ! amour ! De moment en moment
La paix me gagne ; ô joie ! anéantissement !
Fuir la vie ! être seul dans les bois, c’est le rêve,
C’est tout ! le paradis, c’est la solitude.

UNE POMME, lui tombant sur la tête.

C’est tout ! le paradis, c’est la solitude. Ève.

Entrent Balminette et madame Antioche. Au fond, dans le taillis,
Oscar qu’on ne voit pas.



SCÈNE IV.

DENARIUS, BALMINETTE, MADAME ANTIOCHE,
OSCAR, au fond, LA FORÊT.
BALMINETTE.

Oscar est jaloux comme…

MADAME ANTIOCHE.

Oscar est jaloux comme… Ah ! j’en ai plein le né,
D’Oscar. — Beau temps ! Le ciel est rebadigeonné.
C’est comme à l’Opéra dans les apothéoses.

BALMINETTE.

J’ai joliment dîné. J’ai mangé de huit choses.

OSCAR, au fond, criant.

Par ici !

BALMINETTE.

Par ici !C’est joli. Regarde donc, l’étang
Est comme une croisée.

Est comme une croisée. Apercevant Denarius.

Est comme une croisée. Ah ! quel orang-outang !