Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome V.djvu/184

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

THÉÂTRE EN LIBERTÉ.

Réveillez-vous.

Stupeur des deux amants.
Ils ouvrent les yeux et semblent regarder sans comprendre.

Réveillez-vous. Voici le déjeuner promis.
Je n’ai pu dans le bois trouver que ça.

Il montre la table.
LORD SLADA.

Je n’ai pu dans le bois trouver que ça. Quel songe !

LADY JANET.

C’est lui ! c’est notre ami !

AÏROLO.

C’est lui ! c’est notre ami ! Hors moi, tout est mensonge.
Déjeunons. — Commencez par vous donner un kiss
Correctement.

Les deux amants s’embrassent éperdument.

Correctement. C’est fait. — Mangeons.

Il les fait asseoir. Les deux amants se mettent à manger avec avidité.
Aïrolo leur coupe les viandes et leur verse à boire. Gestes exaspérés du roi.

Correctement. C’est fait. — Mangeons. Clarets, wiskys.
Anges, je vous invite au gueuleton du sacre.

Au roi.

Si tu dis un seul mot, mon roi, je me massacre.

Il prend un couteau et s’en appuie la pointe sur la poitrine.
LE ROI.

Ne bouge pas !

AÏROLO, versant à boire et découpant tout en mangeant lui-même.
Ne bouge pas ! À lady Janet.

Ne bouge pas ! Mangez.

Ne bouge pas ! Mangez. À lord Slada.

Ne bouge pas ! Mangez. Buvez.