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LA REINE.

Oui, mylord. — Certainement, je n’ai pensé qu’à vous. Tellement que j’ai songé à vous ménager une surprise agréable à votre retour.

FABIANI.

Comment ! quelle surprise ?

LA REINE.

Une rencontre qui vous fera plaisir.

FABIANI.

La rencontre de qui ?

LA REINE.

Devinez. — Vous ne devinez pas ?

FABIANI.

Non, madame.

LA REINE.

Tournez-vous.

Il se retourne et aperçoit Jane sur le seuil de la petite porte entr’ouverte.
FABIANI, à part.

Jane !

JANE, à part.

C’est lui !

LA REINE, toujours avec un sourire.

Mylord, connaissez-vous cette jeune fille ?

FABIANI.

Non, madame !

LA REINE.

Jeune fille, connaissez-vous mylord ?

JANE.

La vérité avant la vie. Oui, madame.

LA REINE.

Ainsi, mylord, vous ne connaissez pas cette femme ?

FABIANI.

Madame, on veut me perdre. Je suis entouré d’ennemis. Cette femme est liguée avec eux sans doute. Je ne la connais pas, madame ! je ne sais pas qui elle est, madame !