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quelque jour. Quand il l'aura fait, on saisira mieux l'ensemble des ouvrages qu'il a produits jusqu'ici ; on en pénétrera la pensée; on en comprendra la cohésion. Ce faisceau a un lien. En attendant, il le dit et il est heureux de le redire, oui, la civilisation tout entière est la patrie du poète. Cette patrie n'a d'autre frontière que la ligne sombre et fatale ou commence la barbarie. Un jour, espérons-le, le globe entier sera civilisé, tous les points de la demeure humaine seront éclairés, et alors sera accompli le magnifique rêve de l'intelligence ; avoir pour patrie le monde et pour nation l'humanité.
25 mars 1843.