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LE MANUSCRIT DES MISÉRABLES.

Barricade.

Ils étaient un contre vingt.

Comme ils allaient mourir, un bourgeois leur cria de derrière ses volets bien fermés :

— Vous êtes des lâches !

Courfeyrac, qui avait trois sabres levés sur lui, répliqua tranquillement :

— Ô jaunisse, voilà de tes coups.




GAVROCHE.

Variantes de sa dernière chanson :

Je n’aime pas l’eau claire,
C’est la faute à Voltaire ;
J’aime le curaçao,
C’est la faute à Rousseau.

Je n’prends pas un clystère,
C’est la faute à Voltaire ;
Quand je mange un morceau,
C’est la faute à Rousseau.

Je ne suis pas notaire,
C’est la faute à Voltaire ;
Je suis saute-ruisseau,
C’est la faute à Rousseau.

Cassons le ministère,
Car j’en veux un morceau.

On verra le notaire
Cuit dans son panonceau.

Je suis fils de Cythère
Et du faubourg Marceau.

La république est mère
Du gamin lionceau.

En face l’une de l’autre, deux listes de rimes proposées pour cette chanson :

Ministère Berceau
Prolétaire Morceau
Presbytère Ponceau