Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Roman, tome IX.djvu/436

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

dames et de ses valets, que le Grand Être se livre à cette énorme consommation de soleils, allume les vingt-cinq milliards d’astres de la Voie lactée, dépense les météores, les bolides, les lunes, les planètes, les nébuleuses, l’aurore boréale, la lumière zodiacale, se ruine en comètes, et fait tous ces frais d’étoiles. En vérité, le jeu n’en vaut pas la chandelle.


Il disait :

L’hospitalité, même la plus grande, a toujours un endroit où elle s’arrête, une extrémité, une fin. L’art de ceux qui la donnent est de ne pas montrer cette fin et l’art de ceux qui la reçoivent est de ne pas la voir.


Il disait :

La torture est le tire-bouchon de la justice.


La dualité humaine se compose d’un mâle qui s’appelle Rien et d’une femelle qui s’appelle Personne.


Il disait à la duchesse :

Nous sommes l’arbre ; vous êtes notre branche.

L’homme a sa racine dans la terre, la femme a sa racine dans l’homme[1].


Il y a, dit le duc, une différence entre un bâtard et un enfant du second lit. Ne confondons point un erratum avec une variante.


… Alors il dit :

— Le diable n’est autre chose qu’un homme de fer dans lequel il y a du feu. Le creux de son corps est une fournaise, ce qui fait que le diable est rouge. Ses dents sont des charbons ardents, ses yeux sont deux braises, ses cornes sont deux flammes. Le fer rouge étant souple, le diable peut se mouvoir. Ses ailes sont deux immenses fumées.


93. (1er volume.)

Il y a, dit le duc, des fils qui sont branche gourmande.


Le duc s’écria :

— Une bonne manière d’être mon ami, c’est d’être l’ennemi de mon ennemi.


  1. Carnet 1870-1871. (Note de l’éditeur.)