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les vendéens et le général Craig et lord Balcarras, gouverneur de Jersey, et le prince de Bouillon (capitaine d’Auvergne) qui avait une petite flottille de guerre à Jersey. Il était aide de camp de lord Balcarras. Entre autres messages apportés par Prigent, il y eut une bulle du Pape nommant l’évêque de Dol son vicaire apostolique près des armées royalistes.


Espionnage vendéen au profit des anglais. Puisaye déclare avoir envoyé en 1796, au ministre Dundas, tous les détails de l’expédition projetée par la France en Irlande. Tout y était, jusqu’au nombre de boulets et de cartouches qu’on devait embarquer à Brest.


M. Pitt donne à M. Crew, premier secrétaire du conseil de l’ordonnance, l’ordre de faire ouvrir à toute heure l’arsenal et la Tour de Londres au comte de Puisaye pour qu’il puisse y désigner les armes à envoyer d’Angleterre aux royalistes de France.


Le ministre anglais Dundas engage les royalistes à s’emparer d’un point de la côte pour communiquer avec l’Angleterre. Le gouverneur de Jersey s’appelait alors Craig et était général. — Une flotte anglaise, portant des troupes de ligne et une élite d’officiers français, avec ravitaillement complet de munitions pour l’armée vendéenne, était dans la rade de Guernesey (novembre 1793). Invitation à Puisaye d’aider au débarquement avec 3 000 hommes.


Convoi anglais de munitions, etc., pour ravitailler l’insurrection, à Jersey, sous les ordres du comte de Moira. Pour cela il fallait que l’insurrection royaliste eût Granville. Les vendéens attaquent Granville. Sont repoussés avec perte. Ce fut là, dit Puisaye, le commencement de leurs malheurs.


Les vendéens avaient, eux aussi, leurs assignats. Stofflet avait créé un papier-monnaie. J’ai vu un de ces chiffons. Cela portait dans un encadrement de losanges et de fleurs de lys diverses légendes : — Armée catholique et royale. — (Catholique en haut, royale en bas.) — De par le Roi. — Bon commerçable de vingt-cinq francs (ou dix, ou cent) pour fournitures faites à l’armée. — Remboursable à la paix. — Série … — No… Et tout au milieu la griffe de Stofflet, espèce d’écriture qui tient du peuple et du soldat, signature de garde-chasse qui se fait général.