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ne sait que faire des apologies du meurtre. L’histoire ne se sert pas de ces éponges-là.


93, c’est la guerre de la France contre l’Europe et de Paris contre la France. Pourquoi cette guerre, double en apparence, une en réalité ? L’Europe voulait supprimer la révolution française, la France voulait étouffer l’éruption parisienne ; c’est-à-dire que l’Europe voulait anéantir l’effet et que la France voulait anéantir la cause. Or, cause et effet, c’était le même phénomène, c’était la nouvelle ère humaine, dont la révolution était l’aurore et Paris le soleil. On tentait d’éteindre cela.

De là l’avortement de l’effort européen.

De là l’avortement de l’effort girondin[1].


bons. — méchants[2].

Cette grande ligne mystérieuse, division absolue des âmes, traverse la lumière et l’ombre et la maintient distincte et visible dans la fange comme dans l’idéal. Il y a les bons du mal et les méchants du bien.

Bonchamp Marat
Jean Chouan Hébert

Dans le paroxysme les révolutions sont difficilement clémentes. La vie est leur étoffe.

L’effort des révolutionnaires, qui veulent se maintenir en même temps civilisateurs, doit être de modérer la dépense.


  1. Voir, p. 100, la première ligne de ce fragment. (Note de l’éditeur.)
  2. Carnet de voyage. 1864. (Note de l’éditeur.)