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Il y a on ne sait quoi de profond dans cette coïncidence de l’excommunié et du prêtre. Cela semble prémédité par le hasard.


Dumouriez définissait la Convention : 300 scélérats appuyés sur 400 imbéciles.


Robespierre appelait Sieyès la taupe de la révolution.

Sieyès, en mourant (après 1830), répétait continuellement à travers son agonie : — Si M. de Robespierre vient, vous lui direz que je n’y suis pas.


La noblesse a été abolie sur la motion d’un député inconnu et obscur appelé Lambel (Lambel, terme héraldique qui marque une diminution dans les armoiries. Lambel des branches cadettes. Lambel ou barre de bâtardise. Le lambel a cette forme : [Croquis] ).


Il y a eu trois comités de salut public. Le 1er, 25 membres, girondin, influencé par Vergniaud. — Le 2e, 9 membres, intimidé par Danton (qui pourtant n’en était pas). — Le 3e, 10 membres (décemvirat), gouverné par Robespierre. Ce fut celui de la Terreur. — Séances secrètes. Tous les pouvoirs. Pas de président. Une tête, Robespierre.


Le comité de surveillance générale ébauche dès septembre 1792 dans la commune ce que sera le comité de salut public dans la Convention.

La Convention discute un arrêté de la commune relatif à la suspension de l’Ami des lois de Laya. Danton s’écrie : — Il ne s’agit pas d’une comédie, il s’agit d’une tragédie, couper la tête à un tyran ! Dépêchons-nous.


Il y avait la salle du Comité de sûreté générale.

La salle du Comité de salut public.

La salle du Conseil exécutif où siégeaient les ministres.

Un corridor obscur joignait, comme un trait d’union, le Comité de sûreté générale au Comité de salut public. Certains hommes s’y parlèrent bas. Une politique redoutable, mêlée des deux comités, sortait de ce corridor.