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1747. L’usage était que la première entrevue du roi et de la dauphine (nouvelle) se fit en plein champ sur un tapis, avec un carreau pour l’agenouillement de la princesse.


1748. Querelle de jeu entre le comte de Coigny et le prince de Dombes. On monte en voiture pour s’aller battre. C’est la nuit. À l’endroit où l’on trouve le crépuscule assez avancé et où l’on voit un peu clair, le prince et le comte mettent l’épée à la main. M. de Coigny est tué. L’endroit est sur la route de Versailles, et se nomme à cause de cela le point du jour.


1750. Le clergé refuse l’impôt. La dauphine fait une fille, ce qui est son refus d’impôt. Elle doit un roi au peuple.

La nourrice n’a droit qu’à donner à téter au dauphin, mais n’a pas le droit d’y toucher. Il y a des remueuses pour toucher au dauphin.

Étiquette. Quand l’heure sonne, si l’enfant dort on le réveille pour le remuer. L’étiquette veut qu’un dauphin soit remué quatre fois par jour. S’il fait dans ses langes trop tôt, il attend ses quatre heures. Si une épingle le pique, tant pis, on ne peut la lui ôter, il y a une femme pour cela. C’est un miracle de réussir à élever un dauphin. Il crie sans cesse. Son enfance est une torture.


1752. Un vicaire porte-Dieu, pour refus de confession, est condamné par le parlement à être blâmé nu-tête, ce qui comporte infamie.


Cas de galères. — Vol d’une barre de fer de trente sous par un domestique à son maître. — Le fouet et la fleur de lys (1731).

Un laquais pour avoir injurié ses maîtres.

Avoir imprimé, sans permission, n’importe quoi ayant trait à la Bulle Unigenitus.

Vol d’un mouchoir dans la grand’chambre (samedi 29 août 1733), trois ans de galères, marqué de trois lettres. Il y eut, dans la grand’chambre, trois voix pour pendre l’homme.

Un greffier, nommé Marot, condamné à la marque et à neuf ans de galères pour avoir donné à sa maîtresse deux ou trois vieilles cuillers désargentées déposées au greffe du parlement et oubliées depuis des années dans la poussière du grenier des archives.